

Résumé 👻
Abattu par la mort de celle qu’il aime, Baltus sombre dans une dépression qui frôle les excès des dérives interdites. De son chagrin naît un étrange pouvoir, il se met à avoir des visions. Ne trouvant pas de réponse à son mal de vivre, il décide de quitter la Hollande. C’est sur une île en Sicile qu’il trouve une paix intérieure. Un jour, pourtant, une journaliste vient perturber son repos. Quel est ce don qu’on lui attribue et par lequel il se serait illustré quelque temps plus tôt ? La paix intérieure commence déjà à bouillir !

Un scénario sombre…
Dans le premier volume de cette saga, Tony Sandoval dévoile un Baltus fou amoureux sombrant dans le déni. Suite à la mort de sa bien-aimé Monica, le jeune photographe se remémore les beaux moments qu’ils connurent. On plonge dans son incompréhension, sa colère, son amour fou et sa souffrance. Ses sentiments sont racontés avec beaucoup de justesse et de rage. Il est rare de voir une telle beauté dans un si grand désespoir. Ce chagrin prend une tournure fantastique lorsque Baltus est tourmenté par des hallucinations, renforçant son mal-être, et permettant de mieux le comprendre. On s’attache au personnage, et éprouve de la compassion à son égard. L’histoire, profonde, défile rapidement le long des pages !
Dans le second tome, et après une ellipse de vingt ans, on redécouvre le personnage de Baltus toujours rongé par la perte de celle qu’il aimait. Cependant, il semble avoir acquis une forme de sagesse. Il ne reste plus qu’à se demander si l’arrivée de la jeune et belle journaliste ne bousculera pas son fragile équilibre.
…et des illustrations magnifiques.
Le trait de crayon de Grazia La Padula est fait pour ce scénario ! Ses beaux dessins se marient bien avec l’univers décalé de Tony Sandoval. Sous la mise en scène sombre se cache un graphisme travaillé avec des changements de cadrages permettant de ressentir la scène. La palette de couleurs blafardes et sombres rend compte d’un univers dénué de joie. Aussi, les changements de couleurs semblent transposer l’évolution de Baltus à travers les deux tomes. Les têtes disproportionnées des personnages les rendent plus humains. Leurs émotions sont ainsi mieux marquées.

Mon avis 😊
J’ai découvert les Echos invisibles en feuilletant les pages au magasin, et je suis tombée sous les charmes des dessins. Je les trouve tout simplement magnifiques ! En lisant la série, j’ai été submergé par l’univers sombre de Baltus, et par sa psychologie complexe. Le travail du scénariste et de l’illustratrice match, et créer une histoire qui questionne. Petit point négatif, j’ai trouvé qu’en nous envoyant toute cette sensibilité, le récit se révèle assez platonique.
